Chansons de la nuit shoboo bidoo
Frôlements sur un air de printemps nouvellement débarqué à grands renforts de luminosité et de degrés.
Une fièvre jaillissait des trottoirs et les verres s'enquillaient sur
des zincs inédits pendant que des regards obliques chargés
sollicitaient Steets et moi-même.
Ce samedi, il était guilleret le gracile chant des dessous froufroutants.
Je ne sais plus combien d'ondines virevoltantes, de passions soudaines et d'enthousiasmes débordés.
Je sais les promesses et les numéros, la douceur des joues frottées et
les proies ravies à de piètres assaillants échappés de je ne sais
quelle novillada communale. Je sais aussi ces subtiles déplacements
latéraux préludes à rapprochements, ces débuts elliptiques de
conversations, ces ventres dansants offerts aux courants d'airs.
Je sais ces fermetures que je remonte(!), ces américaines et ces
berlinoises séduites sous le regard des gnafrons, ces parfums de draps
blancs échappés de futurs de baie azurée, et aussi toutes ces autres pas piègées, pas moins séduisantes, pas moins réjouissantes.
Ce soir j'ai vécu mille vies à la fois.