21 janvier 2005
Notre monde est une industrie de déculturation
Il y'a pire que les habitudes télévisuelles de quelques milliards de
cloportes. Il y'a les livres et il y'a le net. Coup sur coup, en
quelques heures, de beaux édifices d'illusions qui me meublaient encore
tant bien que mal s'écroulent, lézardant un peu plus ma résistance à la
connerie du monde.
Il y'a eu d'abord cette annonce des 10 romans de l'année (comprendre les plus vendus) en France et c'est publié par Le Figaro, un malheur ne venant jamais seul..
Et on y trouve du nectar de bouse, que dis-je, du concentré pur de ragougnasse, du Benzoni, du Werber, de la Nothomb, de la Gavalda; ils sont tous là. Numéro un? Marc Lévy et son désespérant titre qui sent les piteuses dessertes chronométrées de trains de banlieue, "Où es-tu?".
Tout cette mascarade à l'heure même où l'on fète Cervantes, où Quignard est encore vivant et où l'intégrale d'Artaud est publiée. Je ne comprends pas mes frères humains.
Je les comprends moins quand je me penche sur cet indicateur qu'aurait laissé sans voix Adorno, encore plus chirurgical dans son aptitude à me couper le souffle que le NYSE ou que notre bon vieil audimat-des-familles. Il s'appelle Google Zeitgeist et il traque les us et abus de l'Homo Economicus qui se trouve plus intelligent parce qu'il a tapé gratos Britney spears sur son moteur de recherche et qu'il a trouvé des tas de sites tout seul, comme un fort.
Sur ce site donc sont répértoriés les requêtes les plus demandées au fil de l'année et selon les pays ou autres édifiantes ventilations de données. Le résultat, même si je le soupçonne fermement d'être expurgé des "bites" "culs" "films x" et autres- pour quels imbéciles nous prend-t'on chez Google-, me laisse pantois et hagard face à la crétinisation grégaire de mes comparses. Je ne vous dis rien, allez y faire un tour et essayez de dresser le portrait-robot de cet âne qui tape google derrière son écran.
Pour vous mettre l'eau à la bouche, en France en 2004 on a cherché, par millions, les précieuses informations concernant les précieuses personnes suivantes:
Et comme marque le plus souvent tapée, on retrouve qui? Tf1.
Ah! Ok.
Il y'a eu d'abord cette annonce des 10 romans de l'année (comprendre les plus vendus) en France et c'est publié par Le Figaro, un malheur ne venant jamais seul..
Et on y trouve du nectar de bouse, que dis-je, du concentré pur de ragougnasse, du Benzoni, du Werber, de la Nothomb, de la Gavalda; ils sont tous là. Numéro un? Marc Lévy et son désespérant titre qui sent les piteuses dessertes chronométrées de trains de banlieue, "Où es-tu?".
Tout cette mascarade à l'heure même où l'on fète Cervantes, où Quignard est encore vivant et où l'intégrale d'Artaud est publiée. Je ne comprends pas mes frères humains.
Je les comprends moins quand je me penche sur cet indicateur qu'aurait laissé sans voix Adorno, encore plus chirurgical dans son aptitude à me couper le souffle que le NYSE ou que notre bon vieil audimat-des-familles. Il s'appelle Google Zeitgeist et il traque les us et abus de l'Homo Economicus qui se trouve plus intelligent parce qu'il a tapé gratos Britney spears sur son moteur de recherche et qu'il a trouvé des tas de sites tout seul, comme un fort.
Sur ce site donc sont répértoriés les requêtes les plus demandées au fil de l'année et selon les pays ou autres édifiantes ventilations de données. Le résultat, même si je le soupçonne fermement d'être expurgé des "bites" "culs" "films x" et autres- pour quels imbéciles nous prend-t'on chez Google-, me laisse pantois et hagard face à la crétinisation grégaire de mes comparses. Je ne vous dis rien, allez y faire un tour et essayez de dresser le portrait-robot de cet âne qui tape google derrière son écran.
Pour vous mettre l'eau à la bouche, en France en 2004 on a cherché, par millions, les précieuses informations concernant les précieuses personnes suivantes:
2. paris hilton |
3. eminem |
Et comme marque le plus souvent tapée, on retrouve qui? Tf1.
Ah! Ok.
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