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Le monde selon Pitch
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10 mai 2005

Chuck, Choke, Bashô, Said et les autres

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Mes appétences me poussent naturellement vers la dégustation d'oeuvres littéraires ou philosophiques exigeantes, voire chiantes, j'en conviens bien avec qui voudra.
Tout au plus me hasarde-je 3 ou 4 fois par mois vers des essais relevant de diverses catégories, le plus souvent d'ailleurs vers des ouvrages traitant d'histoire ou de curiosités d'autres cultures lointaines.
De science-fiction ou de polar, rarement.
Certes, figurent bien dans ma bibliothèque quelques rangées, noir sur blanc, de cyberpunk ( Gibson, Sterling, Stephenson, etc.) mêlées de Mankell, d'Ellroy ou de Chandler, mais il me faut quand même l'escabeau pour pouvoir espérer les décrocher des hauteurs auxquelles je les ai vouées.
Heureusement ma curisoité veille et toujours me traîne hors des sentiers battus:
Ce matin, alors que je suis en pleine période miroir comme le suggerait ma très éloquente note précédente, je tombe sur la quatrième de couverture suivante:
Victor Mancini est figurant dans un " musée vivant " où le moindre anachronisme est puni par la mise au pilori avec suspension de salaire. Il est sexoolique, drogué du sexe en thérapie verbale, incapable d'aimer. Son meilleur ami se promène avec des cailloux enroulés dans des couvertures et sa mère, folle à lier, le ruine sans jamais reconnaître en lui le fils dont elle a ravagé l'enfance... Pour quelles raisons ? Où se niche véritablement la folie ?
Je retourne le volume, lis rapidement les premières lignes:
Si vous avez l'intention de lire ceci, n'en faites rien, ne vous donnez pas cette peine.
Au bout de quelque pages, vous n'aurez plus aucune envie de vous trouver là où vous serez. Alors oubliez. Allez-vous-e, tant que vous êtes encore intact, en un seul morceau.
...
Il doit bien y avoir mieux à la télévision
...
Au départ, vous allez faire la gueule devant ce qui se passe ici. Ensuite, ça ne fait qu'empirer.

La ficelle est énorme, le procédé est éculé, marketing à la limite du ridicule. Je vais certainement jeter ce torchon à la vingtième page en me disant Putain, que c'est mal écrit, mais je passe quand même à la caisse.

Et je me rappelle le Haïkaï de Bashô:
De temps en temps les nuages
nous reposent
de tant regarder la lune.

Certes, j'ai aussi sous le bras Power, Politics and Culture d'Edward Said. Faut pas déconner, non plus.

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