17 février 2005
Chez le coiffeur
Mon figaro n'est pas de droite et il n'a rien d'une tarlouze exaltée.
Sobre, droit dans ses 'tiags, il pratique son art avec toute la
virilité requise me rendant royal au porte-monnaie tant il ne
m'assassine pas de piaillements habituels réservés à des salons plus
courus.
Des fois on parle rugby sous le regard sévère de certaines de ses expérimentations artistiques prétentieusement accrochées aux murs ( il est pas doué, faudra qu'un jour j'lui dise), et on s'emballe, provoquant quelques peurs dans une assistance souvent choquée par l'outrance de notre sophistiquée casuistique émaillée de propos volontairement grossiers et injuriers, avant de recréer un secret et dense silence qui sera à peine perturbé par les mouvements de ciseaux et le passage de quelques mouches échappées d'une sierra histile et poussiéreuse.
Son batard me fixe alors du regard de celui qui dix ans après n'oublie pas. Des fois je lui donne un chocolat en cachette qu'il emporte et avale loin des regards de son maître.
D'autres fois, plus souvent encore, on parle de femmes. Et là l'affaire est réglée par quelques sentences lapidaires à propos de tel morceau choisi d'anatomie ou de telle prouesse sexuelle remarquable. En vérité, et contrairement à ce que l'on vous sert à la télévision, les discours entre vrais spécialistes relèvent plus de la concision que des plaidoyers bruyants et stériles. Les révélations se font à la marge et on ne s'appesantit pas sur les évidences.
Quelques habitudes relèvent de la catégorie des relations privilégiées: Jamais je ne prends rendez-vous ni attend mon tour. Il m'est même arrivé de faire déguerpir quelques gamins imprudents lorsque ceux-ci occupaient ma place. Mon café est tout le temps servi à la même température et l'on ne me pose jamais la question de savoir si je les veux coupés un peu ou beaucoup (mes cheveux). Ca se devine à mon regard.
On admettra donc aisément que je préfère cet environnement Morricono-Léonesque à celui beaucoup plus convenu de Kim la salace, située pourtant à deux encâblures à peine de mon adresse habituelle. C'est dire.
Des fois on parle rugby sous le regard sévère de certaines de ses expérimentations artistiques prétentieusement accrochées aux murs ( il est pas doué, faudra qu'un jour j'lui dise), et on s'emballe, provoquant quelques peurs dans une assistance souvent choquée par l'outrance de notre sophistiquée casuistique émaillée de propos volontairement grossiers et injuriers, avant de recréer un secret et dense silence qui sera à peine perturbé par les mouvements de ciseaux et le passage de quelques mouches échappées d'une sierra histile et poussiéreuse.
Son batard me fixe alors du regard de celui qui dix ans après n'oublie pas. Des fois je lui donne un chocolat en cachette qu'il emporte et avale loin des regards de son maître.
D'autres fois, plus souvent encore, on parle de femmes. Et là l'affaire est réglée par quelques sentences lapidaires à propos de tel morceau choisi d'anatomie ou de telle prouesse sexuelle remarquable. En vérité, et contrairement à ce que l'on vous sert à la télévision, les discours entre vrais spécialistes relèvent plus de la concision que des plaidoyers bruyants et stériles. Les révélations se font à la marge et on ne s'appesantit pas sur les évidences.
Quelques habitudes relèvent de la catégorie des relations privilégiées: Jamais je ne prends rendez-vous ni attend mon tour. Il m'est même arrivé de faire déguerpir quelques gamins imprudents lorsque ceux-ci occupaient ma place. Mon café est tout le temps servi à la même température et l'on ne me pose jamais la question de savoir si je les veux coupés un peu ou beaucoup (mes cheveux). Ca se devine à mon regard.
On admettra donc aisément que je préfère cet environnement Morricono-Léonesque à celui beaucoup plus convenu de Kim la salace, située pourtant à deux encâblures à peine de mon adresse habituelle. C'est dire.
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